Résidence La Verrerie

A Continvoir, cinq artistes partagent le temps d’un été une résidence de création. Margot Delalande, enfant du pays, reçoit dans la maison de famille.

C’est au CCC OD que les artistes en résidence à La Verrerie sont sortis du bois. Littéralement ! Depuis le 2 juillet, cinq jeunes artistes vivent en effet au milieu des bois, en communauté, à La Verrerie, sur la commune de Continvoir, à quarante kilomètres de Tours.

Lors de la soirée performative qu’ils ont donnée au CCC OD, le 12 juillet, les artistes accueillis à La Verrerie, « résidence estivale contribuant au développement de la recherche et de la création artistique », explique Margot Delalande, la fondatrice de ce nouveau lieu, ont rencontré les visiteurs du Centre de création contemporaine Olivier Debré et expliqué leurs démarches, leurs ébauches de création, leur façon de fonctionner ensemble.

Laurent Corvalán Gallegos, The Fine Art Collection, Constance Sorel, Adel Cersaque et Kevin Desbouis, cinq artistes et collectifs, ont été choisis par un jury pour participer à la première édition de La Verrerie qui a donc commencé le 2 pour se terminer le 22 juillet. Margot Delalande, à l’origine du projet, est chargée des collections hors les murs au Frac (Fonds régional d’art contemporain) Lorraine. La Verrerie, elle la connaît depuis toujours : « Ma famille est d’ici. Cette maison, un ancien corps de ferme, perdue au milieu des bois, est un lieu très inspirant et j’avais envie d’y inviter des artistes. » C’est aujourd’hui chose faite en mettant sur pied avec quatre de ses amies d’enfance, cette résidence estivale.

Cette matière, les artistes présents à La Verrerie, ont donc décidé de la partager au CCCOD lors de la soirée performative mais aussi pendant des portes ouvertes où les voisins étaient invités. Les rencontres ont été fructueuses et certains habitants de Continvoir ont ouvert leurs mémoires, leurs revendications. Ainsi d’aucuns « se confient » à Fériel Djenidi et Roxane Romann du collectif The Fine Art Collection qui travaillent, notamment, sur le Rebetiko, musique grecque de résistance. « En apparence, c’est une musique d’amour mais en fait, elle est très politique. On essaye de déplacer cette tradition, ici, à Continvoir. »